Un regroupement d’organismes environnementaux – la Fondation David Suzuki, Nature Québec, Vivre en Ville et Équiterre – présente aujourd’hui une analyse commune concernant une suite d'interventions du monde municipal allant à l’encontre de la protection de l’environnement et du territoire.
« Notre analyse démontre soit une volonté de se soustraire, soit une forte résistance à l’adoption de mesures visant à limiter l’étalement urbain, à protéger les milieux humides et les terres agricoles. Nous constatons également que plusieurs revendications d’élus locaux sont en contradiction directe avec la mobilité durable. C’est très inquiétant, d’autant plus que tous reconnaissent le rôle de premier plan que doivent jouer les municipalités dans la lutte contre les changements climatiques », souligne Karel Mayrand, directeur général de la Fondation David Suzuki, Québec et Atlantique.
DES TERRES AGRICOLES TOUJOURS MENACÉES
Sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) seulement, plus de 1 000 hectares agricoles sont actuellement ciblés par diverses municipalités et municipalités régionales de comté (MRC) pour des usages autres qu’agricoles, comme l’avaient démontré à l'automne dernier l’UPA et des groupes écologistes.
Marcel Groleau, président général de l’UPA, affirmait alors que « plusieurs intervenants municipaux et promoteurs privés continuent de considérer nos terres agricoles comme une banque de terrains disponibles, ou une zone en attente de développement. Il faut cesser cette dilapidation irresponsable de notre garde-manger. »
Alors que la situation demeure inquiétante sur le territoire de la CMM, l’enjeu est préoccupant à l’échelle du Québec. Dans la région de la Capitale-Nationale, par exemple, les 200 hectares des terres des Sœurs de la Charité sont ciblés par la Ville de Québec pour du développement résidentiel.