Cʼest avec déception que TRANSIT, lʼAlliance pour le financement des transports collectifs au Québec, accueille le premier budget déposé aujourdʼhui par le nouveau gouvernement. Ce budget ne règle en rien le sous-financement des transports collectifs, ne permettant pas de désengorger les réseaux qui sont saturés et de pallier la crise de la congestion dans les grandes villes, particulièrement dans la région de Montréal. Si TRANSIT reconnait lʼimportant chantier de réévaluation des projets dʼinfrastructures qui permettra à terme dʼaugmenter la part des investissements en transports collectifs, lʼAlliance déplore la décision du gouvernement de mettre sur la glace tous ses engagements sur la bonification des investissements en transports collectifs.
Un budget dʼurgence qui reporte les urgences
« La situation des transports collectifs est intenable. Il aurait été possible, dès aujourdʼhui, de réallouer les milliards destinés à lʼélargissement, au prolongement et à la construction de nouvelles routes au profit du développement des transports collectifs et du maintien des infrastructures routières » affirme Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.
Les sociétés de transport abandonnées
Le budget dʼaujourdʼhui reste muet à la fois sur les investissements du PQI, du FORT et des fonds liés à lʼaugmentation de lʼoffre de service. Dans ce dernier cas, sans le prolongement et lʼaugmentation substantielle des sommes versées via le Programme dʼaide gouvernementale à lʼamélioration des services de transport en commun (PAGASTC), les sociétés de transport ne seront pas en mesure dʼatteindre les objectifs de hausse dʼachalandage et, a fortiori, les objectifs gouvernementaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 25%.
Rien pour la région de Montréal
« Alors que la région de Montréal vient de conclure, à travers le PMAD, une entente historique sur le développement des transports collectifs et des nouvelles sources de financement associées, le gouvernement du Québec balaie du revers de la main tous ces efforts de mobilisation avec lʼabsence de mesures concrètes. » conclut M. Savard. Depuis sa création en août 2011, TRANSIT a fait état de plusieurs recommandations pour pallier la crise des transports et aider le gouvernement et les organisations de transports collectifs à atteindre leurs objectifs dʼachalandage dʼici 2020, dont l'ajout d'une série de mesures de mitigation lors des grands travaux routiers, une suspension du développement des infrastructures routières dans les régions urbaines au profit de la réfection des routes et des transports collectifs, le prolongement et l'augmentation du financement de la politique québécoise sur le transport collectif via le Fonds vert et lʼutilisation du Fonds Chantiers Canada pour financer les projets de transports collectifs au Québec.