Vivre en Ville salue l'annonce du gouvernement du Québec de la mise en oeuvre du système de plafonnement et d'échange des droits d'émission de gaz à effet de serre (SPEDE). Avec les sommes ainsi accumulées au sein du Fonds vert, le marché du carbone permettra un financement des infrastructures répondants aux défis environnementaux auxquelles font face les collectivités québécoises ; le SPEDE outille financièrement le Québec dans cet objectif.
Vivre en Ville croit que le Québec a le potentiel d'être un acteur de premier plan en réduction des GES, notamment en accélérerant le rythme des investissements dans les transports collectifs et actifs.
Pour Alexandre Turgeon, « En continuant à être précurseur, notamment avec cette participation au Western Climate Initiative, le Québec gagne sur le long terme, ce qui est tout à son honneur, alors qu'il s'est fixé l'objectif de réduire de 25% les GES en 2020 et d'abaisser drastiquement la dépendance au pétrole. Cependant, sans une hausse majeure de l'offre de transports collectifs et actifs qui permettra un transfert modal, il n'y a pas moyen d'atteindre les buts fixés » affirme le président exécutif. « Si l'État est intervenu de façon significative dans certains secteurs responsables des émissions polluantes, le bilan carbonique des transports atteint des sommets vertigineux à cause du sous-investissement chronique dans les transports collectifs depuis des décennies et du laissez-aller en aménagement qui propulse l'étalement urbain et la dépendance à l'automobile. »
Vivre en Ville s'étonne néanmoins du fait que l'actuelle redevance sur les hydrocarbures, fixée à un équivalent de 4$ la tonne, n'a pas été indexée. À l'inclusion du secteur des transports au système de plafonnement et d'échange, en 2015, les contributeurs subiront une hausse sévère, alors que la tonne de carbone pourrait se transiger à 15$ la tonne. Pour éviter ce mur et corriger le sous-financement des transports, l'organisme recommande de hausser immédiatement la redevance qui alimente le Fonds vert. Finalement, Vivre en Ville considère que les fonds affectés à la lutte aux changements climatiques devraient également soutenir l'aménagement et l'urbanisme durable dans les municipalités.