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Planifier une croissance urbaine à faible impact climatique

25 mai 2017

 À l’occasion de la 2e édition des Rendez-vous Collectivités viables, alors que plus de 200 décideurs et professionnels québécois sont réunis autour du thème d’une croissance urbaine à faible impact climatique, Vivre en Ville dévoile les résultats de la première étude sur le bilan carbone de 18 pôles d’activité au Québec et engage l’État, les municipalités, les institutions et les entreprises du Québec à adopter dorénavant des pratiques de planification urbaine compatibles avec une croissance à faible impact climatique. L’organisme appelle à une action collective, concertée et décisive, fondée sur les connaissances scientifiques les plus solides et les pratiques d’aménagement les mieux documentées.

Pour consulter l’étude Le poids de l’éparpillement : comment la localisation des entreprises et des institutions détériore le bilan carbone (Vivre en Ville, 2017): vivreenville.org/localisation-bilan-carbone

SEPT PROPOSITIONS POUR UNE PLANIFICATION URBAINE ADAPTÉE À L’URGENCE CLIMATIQUE

Vivre en Ville appelle à :

1. Limiter la part de la croissance dirigée vers les couronnes au pourtour des régions métropolitaines.

Le bilan carbone en transport tend à augmenter avec la distance au centre; les résidents des couronnes nord et sud de la région métropolitaine, par exemple, émettent en moyenne plus de 50% plus de gaz à effet de serre que ceux de l’Agglomération de Montréal. Un rythme de croissance moins soutenu dans les secteurs périphériques favorisera la consolidation des milieux urbanisés, tant au centre que dans les couronnes.

2. Limiter l’éparpillement des lieux d’emploi.

Le bilan carbone des parcs d’affaires et autres zones spécialisées s’avère préoccupant comparé à celui des pôles centraux regroupant une diversité d’activités : disperser les emplois pour les rapprocher de la population conduit à augmenter les distances parcourues au lieu de les réduire.

3. Déterminer des cibles précises et fermes de consolidation et de densification du tissu urbain existant.

Les milieux urbains présentent une multiplicité d’espaces à réinvestir : parcelles sousutilisées, espaces en friche, stationnements de surface, etc. L’analyse du potentiel de consolidation et de requalification et la détermination de cibles à atteindre sont des étapes essentielles à intégrer systématiquement aux schémas d’aménagement et aux plans d’urbanisme.

4. Mettre le développement des nouvelles technologies au service d’une mobilité partagée.

Pour optimiser les infrastructures et l’utilisation du territoire, les nouvelles technologies d’information, de communication et d’automatisation doivent être développées dans l’optique d’une réduction du nombre de véhicules en circulation et non pas d’une augmentation du kilométrage parcouru. Elles devraient également bénéficier aux autres modes de déplacement à faible impact climatique.

5. Intégrer systématiquement des mesures d’adaptation aux changements climatiques.

Tous les projets de développement urbain, qu’il s’agisse de nouveaux quartiers ou d’opérations de densification et de requalification, doivent prévoir les infrastructures appropriées pour s’adapter aux changements climatiques et intégrer, pour réduire leurs conséquences, des mesures de verdissement, de gestion de l’eau, etc.

6. Investir massivement dans le développement de réseaux structurants de transport collectif.

La disponibilité, à distance de marche, d’un service de transport collectif fiable, fréquent, confortable et performant s’avère essentielle pour réduire le recours systématique à la voiture. Le transport collectif est une ossature indispensable au développement d’une offre de mobilité durable qui pourra combiner divers modes actifs, collectifs et partagés.

7. Intégrer la lutte contre les changements climatiques aux documents d’aménagement et d’urbanisme.

L’évaluation du bilan carbone des orientations et des cibles visées, ainsi que les indicateurs de suivi de leurs effets, devraient faire partie intégrante de chaque document de planification (plan métropolitain, schéma d’aménagement, plan et règlements d’urbanisme).

APPEL À COLLABORATION – COLLECTIVITÉS À FAIBLE IMPACT CLIMATIQUE

Vivre en Ville est actuellement à la recherche de partenaires municipaux (municipalité, MRC, ou agglomération) pour l’élaboration de stratégies, plans ou projets de consolidation urbaine visant une réduction du bilan carbone de ces collectivités et du Québec. Les projets visés peuvent prendre différentes formes, à toutes les étapes de réalisation d’un projet d’aménagement : encadrement d’analyses urbanistiques, élaboration de concepts d’aménagement, identification de balises de design, recherche de pratiques inspirantes, révision critique de documents de planification, identification de critères d’évaluation de projets, etc.

Pour consulter l’appel à collaboration : vivreenville.org/collaboration-carbone

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