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Prolongement du Réseau express métropolitain | Un grand rattrapage pour l’Est de Montréal, mais des préoccupations demeurent quant à l’intégration urbaine

15 décembre 2020

Montréal, le 15 décembre 2020 – Vivre en Ville accueille favorablement le projet, présenté aujourd’hui par le gouvernement et CDPQ-Infra, d’un réseau structurant de transport en commun pour l’Est de Montréal. Le projet vient combler un besoin identifié de longue date et desservira des secteurs longtemps négligés, en plus de soutenir le redéveloppement de terrains stratégiques.

« Le transport collectif a été sous-développé dans les dernières décennies, et l’Est de Montréal en souffre particulièrement. Le projet annoncé pourrait constituer le grand rattrapage dont a besoin ce secteur de la région », souligne Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

Des tracés au cœur des milieux de vie

Le réseau projeté s’insère dans des milieux déjà urbanisés. Cette nouvelle offre de transport contribuera à réduire la dépendance à la voiture, avec un effet positif sur la qualité de vie, la santé et le budget des ménages. Le tracé de la branche nord-est, en particulier, traverse des quartiers densément peuplés et dessert d’importants équipements publics. Vivre en Ville recommande d’ailleurs que cette branche soit réalisée en priorité.

« La force de ce REM de l’Est, c’est que contrairement à celui de l’ouest, il ne passe pas le long des autoroutes, dit Christian Savard. L’axe Lacordaire va faire une vraie différence pour des quartiers trop longtemps isolés. Mieux les desservir est une question d’équité sociale. »


Le corollaire de cette insertion au plus près des milieux desservis, c’est l’importance qu’il faudra accorder à l’intégration urbaine de la structure et de chacune des stations.

Un projet qui soutiendra l’optimisation du territoire

Le projet desservira, à l’est, de nombreux terrains actuellement sous-utilisés. Prioriser leur requalification plutôt que de poursuivre l’étalement urbain dans la région métropolitaine est un geste de développement durable cohérent avec la vision de « vallée de l’innovation » portée depuis plusieurs années par le premier ministre.

« Optimiser l’utilisation du territoire permet de protéger le territoire agricole et les milieux naturels et d’économiser en infrastructures et services publics. Le gouvernement lance ici un signal fort en faveur de la consolidation, préférable à l’étalement urbain, qui devra se refléter dans la future Politique nationale d’aménagement du territoire », souligne Christian Savard.

Atténuer les impacts de l’insertion au centre-ville du REM de l’Est

La construction, en plein centre-ville, d’une structure aussi imposante que celle d’un métro léger est toutefois très préoccupante. Au-delà de la qualité architecturale des stations, la barrière visuelle que créerait le passage en surface du REM de l’Est exige une réflexion sérieuse et la consultation notamment des acteurs du patrimoine, de la santé et du développement économique.

« Durant des générations, des millions de personnes vont vivre avec les conséquences de ce projet. Il est impératif d’évaluer sérieusement les impacts et d’oser remettre en question le choix du passage en surface, si cela s’avère nécessaire, recommande Christian Savard. La beauté des stations ne suffira pas à résoudre l’ensemble des problèmes créés par la structure. »

La consultation, notamment sur l’intégration urbaine, devra se faire pour l’ensemble du projet. Il faut faire mieux, en la matière, que ce qui a été fait pour le REM de l’Ouest.

Accélérer la réalisation du tramway de Québec, du prolongement de la ligne bleue et du raccordement de la ligne orange

Annoncer de nouveaux projets de transport collectif, c’est bien, mais réaliser ceux qui sont déjà prêts, c’est encore mieux. Au risque de se répéter, Vivre en Ville se doit de rappeler encore une fois que la crédibilité des annonces en matière de transport collectif dépend de l’avancement du tramway de Québec, un projet prêt à démarrer. De nombreuses organisations l’avaient d’ailleurs souligné en septembre dernier.

Le projet de prolongement de la ligne bleue, qui attend depuis trop longtemps malgré les fonds qui lui sont déjà dédiés, doit également aller de l'avant, ainsi que celui de raccordement de la ligne orange à la station Bois-Franc du REM.

« Le meilleur moyen pour le gouvernement d’assurer sa crédibilité en matière de mobilité durable et de donner de la crédibilité au projet annoncé aujourd’hui, c’est de donner rapidement le coup d’envoi du projet de tramway de Québec, et très vite celui du prolongement de la ligne bleue et de la ligne orange », rappelle Christian Savard.

À propos de Vivre en Ville

Organisation d’intérêt public, Vivre en Ville contribue, partout au Québec, au développement de collectivités viables, œuvrant tant à l’échelle du bâtiment qu’à celles de la rue, du quartier et de l’agglomération. Par ses actions, Vivre en Ville stimule l’innovation et accompagne les décideurs, les professionnels et les citoyens dans le développement de milieux de vie de qualité, prospères et favorables au bien-être de chacun, dans la recherche de l’intérêt collectif et le respect de la capacité des écosystèmes. www.vivreenville.org

Source:
Samuel Pagé-Plouffe, Coordonnateur – Affaires publiques et gouvernementales
514-714-6762 | samuel.page-plouffe@vivreeenville.org

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