Montréal, le 10 juillet 2024 – Pour une deuxième année consécutive, Vivre en Ville a mandaté Léger afin de conduire une importante étude sur l’état du marché locatif dans l’ensemble du Québec. Il s’agit, avec l’édition de 2023, de la plus grande étude de ce genre à être réalisée sur le marché locatif au Québec. Les premiers résultats propres au territoire montréalais sont aujourd’hui rendus publics en partenariat avec la Ville de Montréal et témoignent de la détérioration de la situation en habitation, ainsi que de la pertinence de données précises et annualisées pour suivre l’évolution du marché résidentiel.
« Nous avons commandé cette étude pour une deuxième année consécutive parce qu’il y a présentement une absence de données probantes sur le marché locatif au Québec, nous n’avons pas de portrait réel de la situation des loyers. Ce manque d’informations rend la vie des ménages québécois plus difficile, et nuit à la prise de décisions de nos élus. Ce que les premières données disponibles pour les ménages montréalais nous montrent, c’est qu’il y a une nécessité d’améliorer l'accès à l’information et une réelle volonté des citoyens à y contribuer », souligne Adam Mongrain, directeur - Habitation à Vivre en Ville.
L’étude révèle des faits inédits sur la situation de l’habitation à Montréal:
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Le nombre de ménages locataires qui rapportent être passés par une situation d’itinérance a bondi de 50% depuis 2023, passant de 10% à 15%;
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Les ménages qui ont déménagé entre deux appartements en 2024 ont subi une augmentation de loyer moyenne de 24 % (259,30 $) ;
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Le segment des unités dont le loyer se situe entre 500 $ et 749 $ est en fort recul (passant de 25 % à 18 % de toutes les unités), tandis que le segment des unités dont le loyer dépasse 1 250 $ est en forte progression (passant de 21 % à 28 % de toutes les unités);
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84 % des locataires montréalais ne sont pas au fait de la section G du bail, qui indique le prix le plus bas payé pour le logement au cours des douze derniers mois;
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11 % des locataires montréalais sont déjà allés au Tribunal administratif du logement (TAL) pour une fixation de loyer, ce qui représente une augmentation relative de 37,5 % depuis 2023. Les ménages montréalais sont d’ailleurs les plus enclins du Québec à défendre leurs droits.
« La crise du logement frappe tout le monde. Cette deuxième étude démontre que les logements locatifs sont de moins en moins abordables. Le constat est clair: les locataires payent toujours plus cher leur loyer, ils ont de plus en plus recours au TAL et n’ont tout simplement pas accès à toute l’information à laquelle ils ont droit. Notre administration est fermement engagée à remédier à la situation et à mettre en place les mesures nécessaires afin d’assurer que la population puisse trouver des logements en fonction de leur budget. C’est pourquoi nous soutenons nos partenaires en habitation, comme Vivre en Ville pour le maintien de leur registre des loyers. Tous les paliers de gouvernements doivent être impliqués pour traverser la crise. C’est pourquoi nous réitérons notre demande au gouvernement du Québec de mettre en place un Registre des loyers national », déclare Robert Beaudry, responsable de l’itinérance, de l’urbanisme et de l’OCPM au comité exécutif de la Ville de Montréal.
Le sondage réalisé auprès des locataires montréalais révèle d’ailleurs que 84% des locataires acceptent que Léger partage anonymement à des fins de publication une base de données avec leurs «données sur le logement», telles que leur adresse, le montant du loyer payé, la taille du logement et les inclusions.
L’étude complète menée par Léger sur l’ensemble du territoire québécois sera rendue publique dès l’automne prochain.
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À propos de Vivre en Ville
Organisation d’intérêt public, Vivre en Ville contribue, partout au Québec, au développement de collectivités viables, œuvrant tant à l’échelle du bâtiment qu’à celles de la rue, du quartier et de l’agglomération. Par ses actions, Vivre en Ville stimule l’innovation et accompagne les décideurs, les professionnels et les citoyens dans le développement de milieux de vie de qualité, prospères et favorables au bien-être de chacun, dans la recherche de l’intérêt collectif et le respect de la capacité des écosystèmes.
Renseignements
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