Québec, le mercredi 7 février 2024 – Alors que la Coalition avenir Québec décidait, en novembre dernier, de repousser une fois de plus l’un de ses engagements centraux en matière de mobilité durable en donnant le mandat à CDPQ Infra de proposer un projet de transport en commun structurant pour la région de Québec dans un délai de six mois, Accès transports viables, le Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale, Équiterre, la Fondation David Suzuki, Québec désire son tramway, Trajectoire Québec et Vivre en Ville joignent leurs forces pour rappeler l’urgence d’agir et lancer officiellement le compte à rebours afin que la CDPQ et le gouvernement tiennent leurs promesses. La plateforme est disponible à l’adresse suivante: www.tictac.quebec.
Le 13 décembre dernier, la Ville de Québec confirmait la transmission de l’ensemble des documents liés au projet de réseau structurant de transport en commun à CDPQ Infra. Celle-ci a donc jusqu’au 13 juin 2024 pour proposer un projet qui permettra d’améliorer le transport en commun de façon structurante dans la région de Québec. En entrevue de fin d’année, le premier ministre a par ailleurs affirmé qu’il souhaitait aller de l’avant avec un nouveau projet de transport structurant dès le mois de juin prochain.
«En 2018, le gouvernement avait promis six projets de transport structurant. Aucun de ces projets n’est sur les rails pour le moment. Le premier ministre a dit qu’il voulait avoir un résultat pour le mois de juin 2024 et qu’après ça, il allait foncer. Le compte à rebours est lancé. Il reste 126 jours avant de connaître le futur de la mobilité à Québec!», déclare Christian Savard, directeur général chez Vivre en Ville.
Un projet nécessaire plus que jamais
Les groupes rappellent que plus de 500 millions de dollars ont déjà été investis dans le projet de tramway, des terrains ont été acquis et des aménagements urbains réalisés. Dans ce contexte, il serait mal avisé de repartir de zéro, alors que les besoins sont plus criants que jamais.
«Pour les usagères et usagers qui s’entassent dans les métrobus bondés chaque matin, le chronomètre tourne déjà depuis trop longtemps. Avec les 100 000 nouveaux déplacements attendus à Québec d’ici 15 ans, non seulement un projet structurant de transport en commun demeure toujours aussi nécessaire, mais il est surtout urgent de le concrétiser! L’histoire nous a montré que plus on attend, plus les coûts augmentent : l’option la plus coûteuse, ce serait de ne rien faire!» rappelle Angèle Pineau-Lemieux, porte-parole d’Accès transports viables.
«Même si le gouvernement a décidé de repousser le projet, les besoins en matière de mobilité sont toujours criants. Restreint aux autobus, le réseau actuel a atteint ses limites depuis longtemps déjà. Le REM ne peut pas rester le seul projet majeur à s’être concrétisé au Québec! La capitale nationale mérite son réseau structurant de transport en commun. On attend impatiemment le mois de juin», affirme Sarah V. Doyon, directrice générale de Trajectoire Québec.
«Ça fait plus de deux décennies qu’on étudie la faisabilité d’un tramway à Québec. La réflexion ne peut plus s’éterniser au-delà du 13 juin : on a déjà trop de retard dans le développement de la mobilité durable dans la région. Pendant qu’on fait traîner le dossier, les gens continuent de délaisser le transport collectif parce que l’offre ne répond pas à leurs besoins, ou est tout simplement inexistante. Les gens de Québec et des environs méritent une vision plus ambitieuse», déclare Alexandre Turgeon, directeur général du CRE Capitale-Nationale.
«Le chronomètre tourne déjà depuis trop longtemps à Québec. À la mi-juin, on va savoir si le gouvernement est sérieux ou non dans sa volonté de développer les services de transport collectif à Québec. Il s'agit d'un test non seulement pour le projet de la Ville de Québec, mais aussi pour le développement du transport collectif sur tout le territoire québécois. Il est temps d'offrir plus de services de mobilité abordable aux Québécois et Québécoises», affirme Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre.
«On n’est plus à l’étape de convaincre la population et les gouvernements des bienfaits du transport collectif. Tout le monde le sait, il permet directement de s’attaquer aux émissions de gaz à effet de serre tout en permettant à la population d’obtenir des alternatives à l’auto solo. Si le gouvernement du Québec veut être pris au sérieux, il doit investir dès maintenant dans des alternatives de transport durables et abordables à travers la province, y compris dans la grande région de Québec», ajoute Charles Bonhomme, responsable, affaires publiques et communications à la Fondation David Suzuki.
Un appel à la mobilisation citoyenne
Les groupes en profitent pour lancer un appel aux citoyens et citoyennes qui souhaitent se mobiliser autour des enjeux de mobilité dans la grande région de Québec.
«La population doit envoyer un message clair au gouvernement: après le mois de juin, il n’y aura plus d'excuses, il va falloir aller de l’avant avec un projet structurant de transport en commun pour la région de Québec. Nous invitons les citoyens et les citoyennes à s’approprier la plateforme tictac.quebec et à la diffuser le plus largement possible dans leur réseau. Le compte à rebours est lancé!», conclut Nora Loreto, porte-parole de Québec désire son tramway.
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Renseignements
Alexander Walsh
COPTICOM, Stratégies et relations publiques
514-601-2073