Québec, le 3 juin 2024 – Pour Vivre en Ville, le projet rendu public vendredi par l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) présente certaines caractéristiques intéressantes, mais il consacrerait l’iniquité entre l’Est et l’Ouest de Montréal et souffre d'un déficit de planification d’ensemble. Les balises imposées jusqu’ici à l’ARTM ont mené à une proposition insuffisante pour structurer le développement urbain de l’Est pour les 50 prochaines décennies. Le projet devra donc évoluer grandement.
« Il semble que les balises imposées à l’ARTM ont mené à un projet restreint qui ne permet pas de désenclaver l’Est de Montréal. Il faudra considérer la proposition de l’ARTM, mais envisager par une desserte plus forte et arrimée à la planification du développement urbain. Nous saluons néanmoins la volonté de continuer d’étudier le lien vers le cœur du réseau et souhaitons que ce soit fait au cours de la prochaine année », déclare Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.
Un projet qui devra évoluer grandement
La proposition soumise vendredi surprend sous plusieurs aspects, notamment le choix du mode pour certains secteurs et les vitesses commerciales alléguées. Des questions très importantes se posent également du côté de l’analyse coût-bénéfice. Mettons tout en place pour éviter un éléphant blanc.
À ce jour, le projet souffre d’un déficit de planification d’ensemble. « À titre d’exemple, on sait que la Ville de Montréal dévoilera bientôt son projet de Plan d'urbanisme et de mobilité qui pourrait contenir des prolongements de métro. Cela pourrait changer beaucoup de choses pour les options de desserte de l’Est. Il est temps que chacun arrête de planifier le transport en commun en silo », recommande Christian Savard.
Le bon mode au bon endroit
Vivre en Ville s’inquiète particulièrement pour le nord-est de Montréal (Montréal-Nord et Rivière-des-Prairies), où l’on prévoyait de déployer une ligne rose ou un REM. Ce secteur se retrouverait encore sans mode lourd, malgré la distance et la densité de population. Le service y sera donc lent et moins attrayant.
« J'adore les tramways, mais il s'agit d'un mode intermédiaire très urbain. Ici, on semble vouloir lui faire jouer un rôle de métro léger/train de banlieue. On risque de perdre à la fois la performance du métro, faute de site propre exclusif, et la desserte fine du tramway, en raison de stations trop distantes. Quand on voit les difficultés rencontrées à Ottawa, on peut craindre que les résultats ne soient à la hauteur d’aucune des attentes », redoute Christian Savard.
Le désenclavement de l’Est de Montréal demeure un objectif essentiel. Bien qu’il s’agisse d’un dossier difficile, Vivre en Ville poursuivra son implication pour contribuer à la planification d’un projet acceptable pour l’Est de Montréal, qui en a grandement besoin.
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À propos de Vivre en Ville
Organisation d’intérêt public, Vivre en Ville contribue, partout au Québec, au développement de collectivités viables, œuvrant tant à l’échelle du bâtiment qu’à celles de la rue, du quartier et de l’agglomération. Par ses actions, Vivre en Ville stimule l’innovation et accompagne les décideurs, les professionnels et les citoyens dans le développement de milieux de vie de qualité, prospères et favorables au bien-être de chacun, dans la recherche de l’intérêt collectif et le respect de la capacité des écosystèmes.
Renseignements
Thalie Labonté
Coordonnatrice - Relations stratégiques et communication
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