Québec, le 1er octobre 2025 – Vivre en Ville s’inquiète des reculs en environnement lors du discours inaugural du premier ministre et joint sa voix au milieu municipal pour déplorer l’absence de l’habitation parmi les priorités énoncées .
Alors que la population a de la difficulté à se loger et que la crise climatique pèse de plus en plus lourd sur le portefeuille québécois, le premier ministre n’identifie pas de solution structurante face à ces défis, et sa vision semble se borner à l’intention de réduire les exigences environnementales sans avoir identifié leurs réels effets.
La crise de l’habitation absente
Vivre en Ville déplore l’absence de la crise de l’habitation dans le discours du premier ministre. Pourtant, le coût des loyers et l’accessibilité aux logements figurent parmi les priorités de la population autant à Montréal qu’à Québec, suivis de près par l’itinérance. «Un discours inaugural trace la voie des politiques gouvernementales pour la prochaine année. Le gouvernement ne peut se permettre d’ignorer une crise qui sévit partout à travers le Québec et qui préoccupe de plus en plus de Québécoises et de Québécois» déplore Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.
Afin d’améliorer les conditions de vie tout en améliorant la résilience des collectivités face aux changements climatiques, Vivre en Ville recommande au gouvernement d’investir une partie des revenus du marché du carbone pour financer des projets d’habitation écoresponsables. La Californie le fait déjà avec succès à travers son programme Affordable Housing and Sustainable Communities. Au Québec, plusieurs acteurs ont déjà réclamé la mise en place d’un tel programme en appui aux municipalités, pour soutenir financièrement la réalisation de projets d’aménagement adaptés au climat.
Inquiétude autour des processus environnementaux
Malgré les incertitudes politiques et économiques, les Québécoises et les Québécois réaffirment l’importance qu’ils accordent à la protection de l’environnement et de leur santé. L’intention du premier ministre de soustraire certains projets «stratégiques» d’exigences environnementales semble aller à l’encontre des attentes de la majorité de la population et du consensus québécois. Une baisse de qualité environnementale se ferait au détriment des générations futures.
«Nous sommes pour l’efficacité, et certains processus devraient certainement être améliorés, mais les coupures du personnel affecté aux évaluations environnementales risquent à la fois d’affaiblir la protection de l’environnement et d’augmenter les délais des projets. », souligne Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.
L’équilibre budgétaire ne doit pas passer par un effritement du filet social
En conclusion de son discours, le premier ministre a affirmé vouloir travailler pour que les Québécoises et les Québécois soient l’un des peuples les plus heureux au monde, en insistant sur la nécessité de prendre une saine distance avec la réalité américaine. Vivre en Ville partage ce constat: il fait bon vivre au Québec, et notre espérance de vie, la plus élevée en Amérique du Nord, en témoigne.
En ce sens, Vivre en Ville appelle à renforcer le filet social québécois, qui fait notre distinction, plutôt qu’à s’inspirer des politiques publiques observées au sud de la frontière.
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Renseignements
Thalie Labonté
Coordonnatrice - Relations stratégiques et communications
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