Québec, le 15 mai 2025 – Alors que les décisions de fermer des succursales de proximité de la SAQ nuisent aux commerces locaux et aux efforts des municipalités pour assurer la vitalité de leurs artères commerciales, la réponse du président de la SAQ en commission parlementaire mercredi traduit un manque de sensibilité qui exige l’intervention du ministre Éric Girard. Au net, les fermetures annoncées coûteront nettement plus chères qu'elles ne rapporteront aux coffres de l’État.
Une vision à courte vue
L’intervention du ministère des Finances est devenue nécessaire parce que la SAQ prend des décisions à courte vue en essayant de réduire au maximum ses dépenses, notamment en fermant et en délocalisant des succursales pour diminuer le coût des loyers, sans toutefois tenir compte des pertes liées à la dévitalisation des artères commerciales.
« Pour ma municipalité, la fermeture de la SAQ, c’est réellement dommageable. Cela nuira également à nos efforts pour assurer la vitalité économique et forcera nos citoyens à parcourir de grandes distances », déclare Jody Stone, maire de Stanstead.
« Nous constatons que la SAQ refuse de rendre publiques les données qui justifient les fermetures de succursales, et nous trouvons cela déplorable pour une société d’État – un véritable manque de transparence. Nous sommes pourtant convaincus qu’il serait nettement plus profitable pour la collectivité de maintenir les succursales de proximité ouvertes » souligne Heidi Ektvedt, mairesse de Baie-D’Urfé.
Une politique de responsabilité territoriale pour la SAQ
« La communauté d'affaires du Campanile se mobilise très activement pour revitaliser son artère commerciale et nous l’appuyons. La succursale de la SAQ ne doit pas fermer, cela irait à l'encontre des efforts des commerçants locaux. J'appelle donc le gouvernement du Québec à un moratoire sur les fermetures des succursales d'ici à ce que la société d'État se soit dotée d'une politique de responsabilité territoriale », déclare Bruno Marchand, maire de Québec.
« Les nouvelles orientations gouvernementales en aménagement du territoire s’appuient sur une approche durable et renouvelée de l’urbanisme, qui passe notamment par les consolidations des noyaux urbains afin d’offrir des services de proximité. Or, laisser la SAQ prendre de telles décisions va dans le sens contraire de l’exemplarité de l’État, comme le prévoit la politique nationale de l'architecture et de l’aménagement du territoire » affirme Nathalie Prud’homme, présidente de l’Ordre des urbanistes du Québec (OUQ).
« Les fermetures de succursales ne sont tout simplement pas justifiées et auraient des conséquences économiques significatives pour les collectivités. La SAQ est un monopole, avec ce monopole, vient des responsabilités. Le ministre des Finances Éric Girard doit donner des directives à la SAQ afin qu’elle ajuste ses pratiques et qu’elle se dote d’une politique de responsabilité territoriale », conclut Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.
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Renseignements
Samuel Pagé-Plouffe
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