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Crise de l'habitation : Après le Québec, l'Ontario pourrait se doter d'un Registre des loyers

26 septembre 2023

 

Toronto, le 26 septembre 2023 Des représentants de Vivre en Ville, de l'Institut Smart Prosperity, et de l'Université de Toronto dévoilent le Registre des loyers ontarien, une initiative visant à améliorer la transparence et l'accessibilité du marché locatif en Ontario. Accessible au public via le site internet rentalregistry.ca, le Registre vise à freiner la flambée des loyers en favorisant la transparence dans le marché locatif. Rappelons que le Registre des loyers québécois, lancé en mai dernier, a reçu un soutien inégalé de nombreuses personnalités et organismes d'intérêts publics issus des milieux municipaux, philanthropiques et communautaires au Québec. Le Registre des loyers compte maintenant près de 40,000 inscriptions en ligne.

Des données préoccupantes sur l'habitation en Ontario

La crise de l'habitation a des répercussions significatives sur le bien-être de l'ensemble de la population ontarienne. Dans le cadre du lancement, un sondage exclusif réalisé par Angus Reid sur l'état du marché locatif en Ontario a permis de révéler les défis constant auxquels sont confrontés les locataires au quotidien. À ce titre, les résultats de l'enquête démontrent qu'en 2023, les locataires qui souhaitent déménager s'exposent en moyenne à une augmentation de 34 % de leur loyer mensuel. Qui plus est, l'enquête quantifie aussi le soutien massif des Ontariens et des Ontariennes envers le projet du Registre des loyers en Ontario. En effet, 80 % des locataires se sont déclarés prêts à inscrire leur loyer au Registre.

Le sondage sur les ménages locataires révèle d'autres statistiques préoccupantes :

  • 28 % des locataires ont reçu soit un Avis d'Augmentation de Loyer, un Avis d'Augmentation de Loyer Supérieur aux Directives en 2021, une année marquée par un gel des loyers.
  • 18 % des locataires n'ont pas signé de contrat de location pour leur logement actuel ;
  • 16 % des locataires estiment qu'ils peuvent se permettre d'acheter un logement dans les cinq prochaines années ;
  • 20 % des locataires ont déjà été en situation d'itinérance par le passé.

Citations :

« Alors que le Canada fait face à l'une de ses pires crises en habitation, le Registre des loyers proposé peut contribuer à rendre le marché locatif plus transparent et, à terme, plus abordable partout au Canada. Dans le cas de l'Ontario, en fournissant des informations complètes sur les propriétés locatives et les coûts qui y sont associés, le Registre permettait aux locataires, aux décideurs et aux parties prenantes de disposer des informations nécessaires pour prendre des décisions éclairées et naviguer dans le marché complexe du logement locatif » souligne Adam Mongrain, Directeur de l'habitation à Vivre en Ville.

« Les dynamiques qui animent le marché locatif en Ontario sont mal comprises, en grande partie en raison du manque de données. Un registre permettra à tous, des chercheurs au grand public, de mieux comprendre ce qui se passe avec les loyers dans toute la province et de prendre de meilleures décisions » déclare Mike Moffat, directeur fondateur du Centre PLACE, directeur principal de la politique et de l'innovation à l'Institut Smart Prosperity, et l'un des trois auteurs de l'Accord national sur le logement. M. Moffat faisait partie des trois experts convoqués à la réunion du Caucus ministériel fédéral en août 2023.

« Le manque de données appropriées sur la situation locative a rendu difficile la gestion de la crise de l'habitation. Ici à Toronto, il existe d'énormes différences de loyers et de pratiques entre différents propriétaires et bâtiments. Les augmentations de loyer supérieures aux directives ont été utilisées à des fins très différentes - souvent sans rapport avec les besoins en entretien nécessaires - notamment le harcèlement des locataires, le profit et l'expulsion. Le Registre des loyers fournira les données précieuses dont nous avons besoin pour comprendre ce qui se passe et élaborer des politiques qui abordent les problèmes sous-jacents » conclut le Dr. Alan Walks, Professeur de géographie, de géomatique et d'environnement à l'Université de Toronto et co-leader du Défi du logement abordable

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À propos de Vivre en Ville

Organisation d’intérêt public, Vivre en Ville contribue, partout au Québec, au développement de collectivités viables, œuvrant tant à l’échelle du bâtiment qu’à celles de la rue, du quartier et de l’agglomération. Par ses actions, Vivre en Ville stimule l’innovation et accompagne les décideurs, les professionnels et les citoyens dans le développement de milieux de vie de qualité, prospères et favorables au bien-être de chacun, dans la recherche de l’intérêt collectif et le respect de la capacité des écosystèmes. 

 

Renseignements 

Thalie Labonté
Conseillère aux affaires publiques
514-893-7998 | thalie.labonte@vivreenville.org 

 

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