Alors que se tiennent les séances d’information sur le projet Le Phare, Vivre en Ville déplore le peu de place donnée à l’expression des préoccupations et des attentes des citoyens. « Le Phare est un projet immense qui marquerait le paysage de Québec pour des générations. La moindre des choses aurait été de permettre aux citoyens de la région de se faire entendre dans une consultation en profondeur. À la place, on a choisi une consultation minimaliste », reproche Christian Savard, directeur général.
Tout plaidait pourtant en faveur d’une consultation exemplaire: la nature du projet, sa localisation et le contexte en matière de démocratie locale. En premier lieu, le Phare est, comme le soulignent autant la Ville que le promoteur, un projet qui dépasse la mesure, un projet comme il n’y a en pas un par décennie. On se demande bien quand on consultera adéquatement, si on ne le fait pas à cette occasion, pour ce qui deviendrait une des portes d’entrée de Québec.
Qui plus est, le Phare veut prendre place dans un secteur qui a fait l’objet d’un Programme particulier d’urbanisme (PPU) adopté en 2012 à la suite d’une consultation exemplaire. Les résidents du secteur ont eu l’occasion de se forger une opinion et de la frotter à la volonté politique et au savoir-faire des professionnels. « Les PPU permettent de préciser la vision pour un secteur, non seulement pour la Ville, mais aussi pour les citoyens et même pour les promoteurs. En décidant de clore le processus entrepris avec la population, la Ville interrompt le dialogue. Ce sera compliqué pour elle de le reprendre de façon crédible », estime Christian Savard.
En outre, le moment est mal choisi pour bulldozer une consultation. La Ville de Québec vient d’obtenir le pouvoir de mettre fin aux référendums citoyens, à la condition d’adopter une politique de consultation publique conforme aux meilleures pratiques. Elle travaille actuellement à cette Politique, à laquelle des projets comme le Phare seront assujettis. « En tenant aujourd’hui une consultation minimaliste, la Ville profite d’une situation transitoire qui fait son affaire, mais va complètement à l’encontre de l’esprit de la Loi qui a mis fin aux référendums. »
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image : Courtoisie Le Groupe Dallaire