La plupart d’entre nous avons passé le printemps sur l’adrénaline. La COVID, nous l’avons affrontée en multipliant les initiatives, personnelles ou professionnelles. Et bien qu’à temps plein à la maison, nous étions partout à la fois. Cet automne, avec le temps qui passe et les journées qui raccourcissent, plusieurs commencent à sentir le contrecoup de cette activité fébrile. On voit bien que ça commence à craquer pour certains. Et vous, comment ça va?
Je vous rassure, de mon côté, ça va bien. J’ai la chance d’avoir un bon niveau d’énergie, et un moral qui rebondit. Je ne vous cacherai pas, néanmoins, que la période demeure difficile. Côté personnel, comme tout le monde, je m’ennuie de mes amis! Je suis un gars de gang. Côté professionnel, être sur tous les fronts pour défendre la ville, la densité, les piétons, le transport en commun, le climat, c’est exigeant.
À titre d’exemple, ces derniers mois, nous avons défendu le projet de tramway de Québec, mis sur pied le G15+, une coalition notamment de gens d’affaires et d’environnementalistes, pour proposer une relance verte, solidaire et prospère, participé à des consultations au plus au niveau, par exemple celles du projet de loi 61, et bientôt du projet de loi 66. Le volume de dossiers à traiter en affaires publiques a presque triplé, et l’équipe, elle, n’a pas grossi.
Pour Vivre en Ville, cela demande beaucoup de talent d’accompagner dans l’action, quand on ne peut pas faire de rencontres en personne, ni se régénérer au contact du territoire, notre matière première. Malgré cela, l’équipe mène nos projets de main de maître et rattrape le retard lié aux bouleversements du printemps.
Dans ces situations-là, il faut apprendre à faire des choix, ce qui n’est pas facile pour moi! Habituellement, je consacre une partie de ma fin de semaine à réfléchir et à jeter les bases de cette chronique mensuelle. Mais cette fois-ci, j’ai décidé de passer du temps à cuisiner, à m’occuper de mon fils et à profiter du beau temps. (Bon, d’accord, j’ai aussi un peu travaillé sur la question de l’urbanisme commercial, un mandat bénévole de la Ville de Montréal pour préparer la relance.)
Cette chronique est donc plus courte que d’habitude. Je profite aussi de l’occasion pour en changer la nature. Dorénavant, elle sera tenue, à tour de rôle, par les membres de l’équipe de Vivre en Ville qui ont, comme moi, beaucoup de choses à dire sur nos collectivités. Je vais garder mes envolées pour être plus réactif sur les sujets d’actualités dans les grands médias ou sur les réseaux sociaux.
En attendant des jours plus paisibles, je vous invite, vous aussi, à faire attention à vous. Bougez, dormez bien, dansez et, à l’occasion, faites des choix.